Your Love, My Mind

29 mai 2014

En France, c'est le Printemps. Cui-cui les petits oiseaux, amour et tout le tralala. Je suppose que l'humeur y est guillerette, et j'ose l'espérer à vrai dire. Ici aussi, c'est le Printemps. Jusqu'ici tout va bien nous sommes sur la même planète. SAUF que ça ne fonctionne pas pareil! Les gens, tout ça, tout ça...

À chaque fois que j'ai mis les pieds aux USA, j'ai été agréablement surprise (parfois agacée faut bien le dire) par leur humeur avenante et sympathique. L'américain est friendly ! Pour ceux qui ne connaissent pas encore ça se traduit par des "Hi! How are you?" à chaque fois que vous rentrer quelque part, ou un "hug" (accolade un peu trop serrée mais pas vraiment un câlin) pour se dire bonjour même au plus parfait inconnu, ou encore un "love you" en guise de ciao.

Avouez que c'est un peu précipité comme entrée en matière. Tout doux bijou, on se connait pas!

Ce qu'on peut prendre comme une marque d'affection est en réalité très superficiel. Loin de moi l'idée de dénigrer la pratique, Ah non, non, non! Au contraire! Je trouve ça chouette ce sentiment d'être accueillie un peu partout comme si on était la bonne copine. je pense même que les frenchies devraient s'en inspirer et se rendre plus serviable. Ça mange pas de pain tout de même!

Ils sont forts en apparence les ricains. Ils nous vendent des proposal hollywoodiennes, des mariages à feux d'artifices, des amitiés à la vie-à la mort, etc. Mais il est où le vrai amour là-dedans? Celui avec un grand A?

Ils ont 20/20 en serviabilité (il est moche ce mot, vous ne trouvez pas?) mais ils sont bons pour le rattrapage en sincérité. Alors peut-être qu'on est pas très aimables en France, mais nous on sait aimer pour de vrai (on est super bon pour le contraire aussi!). On ne colle pas des Love partout mais quand ça sort c'est pas pour de la fausse.

L'autre soir, un chauffeur de taxi expliquait combien la vie paraissait douce outre-Atlantique alors qu'ici c'était le stress absolu. What the f***! Are you kidding me? J'ai beau me la jouer Jean-Pierre Coffe sur les bords, il n'en reste pas moins que la légèreté qu'affichent les Newyorkais est contagieuse. Parler à des inconnus, sourire aux gens, ne pas se sentir agressée par un "Hello gorgeous", et ne pas être agacée par sa voisine de métro qui se prend pour une choriste de Beyoncé... #priceless. Je balaye ma quête de sincérité et d'amour profond. Je me laisse prendre par ce tourbillon de vie et revois mes bases.

Ce voyage c'est aussi pour ça que je le fais. Sortir de cette rivalité avec l'American Dream et découvrir que finalement l'herbe de Central Park est aussi verte que celle du Parc de Sceaux (à chacun ses coins de verdure) à quelques nuances près. Apprendre des autres mais aussi de nous. Arrêter d'idéaliser ce qu'on a pas et ce qu'on est pas. Je songe quand même à expatrier quelques écureuils pour le fun.

S'ouvrir encore et encore au reste du monde...