Dans ce post, j'aimerais vous faire partager un bout de ma vie ici et surtout un bout de leur vie. La vie des gens que je croise. Ces dernières 24 heures ont été riches en rencontres. Autant, il peut y avoir des moments de doutes profonds, autant il y a parfois des instants magiques qui effacent tout.

Je vous ai déjà parlé du côté friendly des américains?

Le marathon a commencé hier en fin de journée. Après une session au club de sport, je suis partie en vadrouille. Il faisait trop chaud pour rentrer mettre la viande dans le torchon. Je me suis donc retrouvée à Bryant Park au beau milieu d'une foule bleue et blanche, avec des enceintes beuglant des boom-boom, des affiches GO RANGERS placardées partout, et une forte odeur de bière. L'effervescence m'a fait du pied et je ne me suis pas faite prier longtemps. Prends donc une chaise et assieds-toi! Observe. Écoute. Imprègne-toi...

Bon, je me retrouve face à un écran géant diffusant une finale de Hockey sur glace. Voilà, voilà. Donc les Rangers sont l'équipe de New York. Okaaaaay! Est-ce que quelqu'un connait les règles? Non parce que je veux bien être une sportive, tout ça, tout ça (eh on ne rigole pas! La Zumba est une discipline internationale!), le Hockey sur glace en France doit avoir à peine un poil de plus de popularité que le Curling.

Me voilà assise dans le parc savourant ma petite salade (qui pouvait nourrir la moitié de l'équipe des Rangers) et mon Diet Coke (repas B-A de la semaine). Et là, un mec vient se poser à côté de moi. Moi, bonne parisienne que je suis, je me sens immédiatement agacée et me vois déjà replier avec ma salade sous le bras. Aller détends-toi Doudou, ça mange pas de pain d'être sympa. Alors là, le pauvre monsieur a bien senti qu'il avait face à lui la courgette du parc qui n'y connaissait rien. Du coup, il m'a expliqué toutes les règles du jeu. Il avait un sacré coup dans le nez mais j'ai réussi à déchiffrer et à suivre le match. Même pas lourd le bonhomme! Bon après vient le moment où il me demande d'où je viens et ce que je fais. Avec un accent à couper au couteau on est grillé au moindre yes et on n'échappe pas à l'interrogatoire. J'ai à peine eu le temps de prononcer les termes "social worker" que le monsieur, qui s'appelait Math d'ailleurs, versait une petite larme. Euh...l'abus d'alcool est dangereux pour la santé, c'est ça?

Preuve en image

En fait,, Monsieur Math était un ex-homeless et il m'a raconté son histoire. Croyez-moi que de voir un homme de 45 ans qui ressemble à un gros nounours bourré, verser ses larmichettes en remerciant les travailleurs sociaux de lui avoir sauvé la vie, ça chamboule. J'ai eu droit à une trentaine de God bless you (s'il savait le pauvre...) et une éloge du métier. Et bien ça fait plaisir! Ok, on ne se claque pas la bise pour autant mais take care Math.

Soirée intense...

Un dodo poisseux plus tard (bah oui il fait 40°C la nuit!) et voilà que j'attaque la journée. De très mauvaise humeur en fait. Levée trop tôt. Mauvais dodo. Nul quoi!

Aujourd'hui on ne se laisse pas abattre et, NON, ce ne sera pas une journée de doutes où on veut se cacher sous la couette avec une boîte de donuts. Violence, violence!

Je vais la faire courte mais intense.

Du sport encore du sport. Me revoilà dans une salle de sport suréquipée à participer à un cours de gym. La prof : 1m50, 75 ans, body vert pomme, botoxée comme si c'était gratos. Autour de moi, des paupiettes mexicaines et une version girly de Terminator. Pas de lézard!

Qui a dit "pas de lézard"? Moi? Vous êtes sûrs? Au bout de 10 minutes je suais à grosses gouttes, j'avais le cuissot fébrile et les autres autour elles étaient pump it up! La honte! Et mini Davina qui vient me voir pour me demander si tout va bien, que si mon dos me fait mal il faut que je fasse plus doucement. Si une caméra a enregistré ce cours je demande officiellement la destruction de toute la séquence!!

N'empêche que ça m'a donné la patate! Je suis boostée pour aller à mon cours d'anglais soporifique digne d'un niveau 6ème.

J'arpente les rues pour aller à l'école et là je passe devant une boutique qui affiche en vitrine qu'ils cherchent une vendeuse. À savoir que j'ai croisé un paquet de ces affiches et que j'ai toujours eu peur de demander. Peur de pas parler un assez bon anglais. Peur de me faire recaler car pas de visa de travail. Peur de ne pas être à la hauteur (le fil rouge de ma vie...). Sans mentir j'ai fait trois aller-retour devant la boutique avant de franchir le seuil. Ridicule! Le mec au comptoir pianotait sur son téléphone donc il n'a rien capté à mon petit manège. Et là j'y vais cash. Je demande s'il recherche toujours quelqu'un. Même pas 3 minutes après j'étais embauchée!!!

Alors oui je suis en mode clandestine sous-payée, mais what the f***, je bosse à New York! Un peu de patience et les rêves se réalisent...quand on se met au coup de pied là où je pense.

Au final j'ai séché mon cours d'anglais et j'ai annulé toute ma formation. Plus le temps pour l'école. Place à la vraie vie!

Je rentre à la maison avec le sourire. Me tromper de ligne de métro et mettre 10 stations à m'en rendre compte ne m'a même pas contrariée! Because I'm happyyyyyy.

Et enfin, finir la journée en se faisant accoster par le sosie de Drake en mieux et en plus jeune (bah quoi?), qui me demande si je suis mannequin et qui me demande mon numéro. Ça doit être la 2ème fois de ma vie que j'accepte de lâcher mon bigo à la sauvette comme ça. Aller hop. Et en plus j'apprends au fil de la discussion qu'il joue au handball à New York. What a crazy day and a small world !

La vie c'est comme une boîte de chocolats paraît-il...

J'avais envie de partager ma bonne humeur. Pour ceux qui me connaissent, c'est souvent l'inverse ;-)

Because I'm happyyyyyyyyy

My crazy late 24 hours

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